D'art et d'espoir
A l'aube,
Je suis allée
Graver l’espoir dans l'écorce des arbres
Et au coucher du soleil,
Dans mon grand jardin de vermeil,
J’ai fait résonner des rimes.
Pour avoir voulu
Dessiner la liberté sur les murs,
Pour avoir choisi, pour avoir aimé,
Tout perdre et mourir.
Pour les ombres des martyrs,
Pour les peuples fiers
Pour tous ceux qui n'ont jamais courbé l'échine
Sous le joug de ceux qui voulaient les asservir,
Pour ceux qui expirent lentement leurs douleurs,
Pour ceux qui n’offrent pas au monde
Le spectacle de leur souffrance,
Pour les mères dont le cœur enfle
De voir à genoux les fils qu’elles ont portés,
Pour les victimes des guerres injustes,
Pour les pays oubliés des hommes,
Je sculpte des prières.
Et j'aimerais un instant
Prêter mon sang dans leur agonie,
Panser les blessures,
Apaiser les mémoires meurtries,
Laisser les voix de l'espoir
Couvrir les cris de douleur
Et peindre sur les fronts brûlants
Les ailes de la paix.
Martine Arens