"Mes chers amis" de Jacqueline Farineau
MES CHERS AMIS
Toujours auprès de moi ils m’emportent souvent
Vers un lieu secret, loin des fureurs humaines
La fenêtre ouverte sur des prés verdoyants
Je déroule le fil de la nuit en récitant Verlaine.
Leurs ombres à mes côtés me tiennent compagnie
Baudelaire, Mallarmé et le jeune Rimbaud
Me murmurent des vers en tendre symphonie
Je médite la conscience du bon vieux père Hugo.
Au loin près d’un lac, une silhouette se dessine
Je la connais, languissamment, elle me fait soupirer
Assis sur une pierre, monsieur de Lamartine
Supplie les heures, supplie le temps de s’arrêter.
Ces illustres fantômes qui hantent mon repos
Je voudrais les garder en mon songe jusqu’au jour
Leurs poèmes qui défilent devant mes yeux mi-clos
Me donnent plaisir et jouissance, tant je les savoure.
Jacqueline Farineau