VERDUN de Jacqueline Lahsen
Verdun ton nom résonne tel le glas
Et ton coeur se souvient de ces trépas
Images évanescente de morts imposées
De visages tourmentés enfin reposés
Immenses jardins de tombes ombrées
Où sont abolies religions et frontières
Où se murmure avec foi la même prière
Ne plus jamais réaliser de telles croix...
Ils s'appelaient, Charles, Joseph, Georges ou Jean
Tous avaient enfoui dans leur musette : L'espoir !
Celui de retourner chez eux couvert de gloire
Hélas le destin est intransigeant...
Nos valeureux guerriers connurent les tranchées,
Découvrirent les néfastes gaz asphyxiants
Inhumaine arme des allemands...
Poison meurtrier, moralité entachée
La mort dans un nuage obscurcissant le ciel,
Pernicieuse traitresse s’infiltrait avec rage
Faisant dans les tranchées d'indescriptibles ravages
Arme silencieuse à l'odeur pestilentielle...
Lancinante mort pour nos poilus
Pris comme des rats dans leur prison sordide
Fixant, la peur au ventre, le teint livide
Leurs vaillants compagnons dans la boue étendue
Souvenons-nous de la grandeur de leur sacrifice
Tant de vies fauchées en pleine jeunesse
Pour que nous retrouvions cette unique richesse
La liberté ! Grandiose et imparable édifice
A présent...
Sur cette voie sacrée où blanchissent leurs os
Ils sont bercés par le murmure des feuillages
Et le doux chant des oiseaux sur les branchages
Ils ont enfin trouvé le repos !
Jacqueline Lahsen