BOUTONS DE ROSES
Pourquoi, à la lisière de l’automne,
Du rosier déjà dégarni,
De timides boutons layettés
Comme de mignons nouveau-nés,
Résistent-ils au mauvais sort?
Les branches mères taries de sève,
Ne suffisent plus à les nourrir.
À peine au bord de la vie,
Faute de lait et de chaleur,
Ils n’arrivent pas à éclore.
Pourtant, lorsqu’un regard attendri,
Comme une nourrice de relève,
Chaque matin, sur eux se pose,
Leurs pétales lentement s’ouvrent.
Philippe Bédard