Ode du Nouvel An
Tandis que vers le soir, la brume vespérale
Habille chaque objet de son charme envoûtant
Le jour pâle et contrit s’enfuit en tremblant
Laissant dans la pénombre, un doux reflet d’opale !
Sur le marbre veiné d’éclats de pourpre et d’ambre,
Repoussant le mystère au bord de l’infini
Qui déchire sont voile au temps infini
Une flamme s’allume, ondule puis se cambre !
Sur le vieux chandelier s’écoulent les années,
Et la plume s’éprend des parchemins jaunis
Racontant sa mémoire aux siècles désunis
Brèves larmes de cire aux couleurs surannées !
Au miroir, se reflète une époque passée,
D’émouvants souvenirs, d’une tendre ferveur
Murmurent doucement à mon esprit rêveur,
Joie et pleur, nostalgie, à son tour ressassée !
Du piano s’échappe une note étouffée
Émotion d’artiste au moment de prier.
Alors que sur le mur, le beau calendrier
Présente l’avenir, sur un pas Coryphée !
Cécile MEYER-GAVILLET
Le 31 décembre 2010