Pour Marcelle : Océane tourmente
Et soudain la tempête inflige à l’Océan,
Trop calme jusqu’ici, l’enfer de sa rudesse,
Soulevant chaque vague en hurlant son péan*
Pour se donner du cœur, enfler sa robustesse.
Le ciel sombre, haineux, crache des éclats roux
Qui glacent les flots noirs, gonflés par les bourrasques
Giflant l’onde surprise exposée au courroux
Dont la fureur sans nom leur impose ses frasques !
Ballotté, le trois-mâts, superbe auparavant,
N’est plus, las, qu’un jouet dans la vile tourmente.
Ses voiles en lambeaux font ricaner le vent
Tandis que sa mâture un peu trop se lamente.
Le bateau geint plus fort mais tient bon néanmoins.
La coque sait, toujours, aux élans de la barre,
Obéir sans manquer, soumise à ses bons soins.
Avec le capitaine, ils vaincront la barbare !
© Johanne Hauber-Bieth
*Péan : Chant de victoire
Nous sommes tous près de toi Marcelle... Nous connaissons ton combat pour la vie et te soutenons...