Revue de janvier en numérique !
La voici, la voilà ! La revue de janvier en numérique et gratuite !
régalez-vous des mots de nos auteurs, des œuvres de nos artistes !
association artistique et littéraire
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Il faut penser ; sans quoi l’homme devient
Malgré son âme, un vrai cheval de somme
Il faut aimer, c’est ce qui nous soutient
Sans rien aimer, il est triste d’être homme.
Il faut avoir douce société
Des gens savants, instruits, sans suffisance ;
Et de plaisirs, grande variété
Sans quoi les jours sont plus longs qu’on ne pense.
Il faut avoir un ami, qu’en tout temps
Pour son bonheur, on écoute, on consulte
Qui puisse rendre à notre âme en tumulte
Les maux moins vifs et les plaisirs plus grands.
Il faut le soir, un souper délectable
Où l’on soit libre, où l’on goûte à propos
Les mots exquis, les bons vins, les bons mots,
Et sans être ivre, il faut sortir de table.
Il faut la nuit, tenir entre deux bras
Le tendre objet que notre cœur adore,
Le caresser, s’endormir dans ses bras,
Et le matin, recommencer encore.
VOLTAIRE
Une idée m’est venue, que la paix est si belle
Qu’elle fait peur au quêteur ou bien qui l’ensorcelle !
Celle la plus certaine a pour nom éternelle…
Rien ne presse chacun de courir après elle !
Un chagrin vous dira que sa vie est fugace,
Et qu’un individu que cet état agace
Va chercher à détruire ce grain d’humanité,
Que vouloir l’établir est grande vanité !
Une idée a germé, de ma paix intérieure…
Celle d’un paradis qui ne soit pas un leurre !
La loi ne suffit pas. La paix est un désir
Trop pur pour n’y chercher que mon propre plaisir…
Il faut un grand courage… La quête est collective …
La paix est exigeante, sa pratique exclusive .
Et puis, que voulez-vous, il faut quelque vertu
Pour récolter la paix sans être ingénu !
Je ne parviens pas, finalement, à y croire
J’ai pourtant longuement consulté tous les mots
Qui pouvaient désaltérer, que je pouvais boire
Jusqu’à plus soif, m’enivrer sans payer l’impôt.
Toutes ces paroles qui voyagent qui s’accrochent
Toutes ces prétendues sincérités, ces mensonges
Qui frappent et d’un rebond sur le cœur ricochent.
Je refusais, pour les vouer aux plus beaux songes.
J’ignorais que les mots d’amour et d’amitiés,
Sous leurs beaux atours, n’étaient en fait que complaintes.
Au bout du temps passé arrive la nuit. Pitié,
Pitié. Je l’implore et cette errance n’est pas feinte.
J’ai tellement cru en l’ivresse dont le monde parlait
J’en voulais ma part, j’acceptais de partager
Et croyais vivre au pays du plus que parfait.
Rien n’était, pour moi, dans ce monde, à changer.
Pourtant ces hommes, leurs blasphèmes, ces hordes sauvages
N’ont que faire de la désespérance, ses ravages