Madame de Xavier Silvio Barbera

Publié le par REGARDS

 

Sous silence je passe un orgueil triste et noir,

Hâtons-nous de heurter au portail du manoir.

Jamais mélodieux chant n’a franchi ma bouche,

Qu’il puisse vous atteindre en sa vague farouche !

Vous offrir douce cour, Madame, est mon souhait,

Pourrez-vous exaucer ce voeu, ce doux respect ?

Je voudrais sous vos cieux clairs éclore mon âme,

Vibrerez-vous d’amour pour un coeur qui se pâme ?

 

Madame, s’il vous sied de me voir tant gémir,

De grâce alors surtout ô, faites-moi frémir !

Je livrerai pour vous mille et mille batailles,

Soutenez-moi d'en haut de vos blanches murailles,

M’amie, et vous avez ravi tous mes égards,

Par un seul coup, un seul de vos profonds regards.

J'emporterai flottant sur l'altière monture,

Votre beau fanion, mon invincible armure !

 

Lorsque je vous retrouve, instant béni pour moi...

Considérez mon être et son immense émoi.

J’extirperai du fier fourreau la fine lame :

Vaillant je pourfendrai ces impudents, Madame !

L’émeraude océan prend l’éclat de vos yeux,

Pénétrants de douceur et pourtant périlleux.

Pardonnez si ma voix prononçant ces mots, vibre,

Vers vous elle s’élève harmonieuse et libre.

 

Splendeur, ne tardez plus, volez à mon secours,

Je pose sous vos pas les espoirs, mes discours.

A votre intention j’exulte, tendre femme,

Sublime, demeurez celle qui s’oriflamme.

Vous êtes tout mon bien, mon logis ! je me perds

Dans les profondes eaux pures d’un regard pers.

En mes bras désireux je vous prendrai de même :

Et d’un genou ployé je dirai : - Je vous aime !

 

 

Publié dans Poésies

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